Après le son et lumière, nous sommes partis à l’exploration de Ipet Sout

De son vrai nom Ipet Sout (le lieu vénéré) devenu al Karnak (village fortifié), le complexe donne un choc aussi grand le jour qu’il était mystérieux la nuit. Le choc reste le même.

Le site de Karnak «reflète la conception fondamentale que les Égyptiens se faisaient de l'ordre du monde. L'axe nord-sud est un axe terrestre qui reprend le cours du Nil, et l'axe est-ouest un axe céleste qui répond à la course quotidienne du soleil, second principe de la terre d'Égypte.


Le site connaîtra son véritable âge d'or au Nouvel Empire. Les pharaons exprimeront leur dévotion au dieu principal en y apportant d'importantes quantités de richesses en provenance des territoires sur lesquels l'Égypte étendait son influence. Ils contribueront à l'embellissement de Karnak qui deviendra le plus grandiose complexe religieux de l'antiquité.

La puissance du clergé d'Amon, considérable, transformera ce pouvoir en un État dans l'État. Les grands-prêtres d'Amon garderont longtemps une influence prépondérante sur la monarchie pharaonique. Thèbes restera le coeur spirituel de l'Égypte quand elle perdra son statut de capitale dynastique. Ce n'est qu'en 391 de notre ère, qu'un décret de Théodose, entraînera la fermeture des derniers sanctuaires qui seront dépecés.

Karnak sera redécouvert par le capitaine Norden et le révérend Poclocke au début du XVIII ème siècle, avant que l'expédition de Bonaparte en fasse l'inventaire. Le complexe archéologique deviendra une carrière sous Mehemet Ali. Auguste Mariette commencera le dégagement des temples en 1858, à la tête du Service des Antiquités égyptiennes et à la demande du khédive Ismâel Pacha.».


Avec les explications détaillées de notre guide, ses dessins de la  structure générale du complexe religieux sur le sol pour mieux nous faire visualiser les étapes de la construction, ainsi que l’histoire générale du site ont beaucoup élargi nos connaissances. Mais la question de la démesure restait toujours posée. Et elle le reste encore ?

Le plan type des grands temps est immuable. La construction commence par la partie secrète au fond, dont l’accès est strictement réservé au Pharaon et au Grand Prêtre et à eux seul. Ensuite, une partie réservée aux grands dignitaires, puis une partie publique ou semi publique. Le temple s’ouvre par un vaste mur appelé pylône. Parfois, on peut enchaîner les pylônes (jusqu’à trois ou quatre)  pour bien séparer les aires publiques et privées. D’immenses statues marquent les entrées.

Le complexe a été utilisé par les Egyptiens pendant 2000 ans !! De Sésostris Ier au Moyen Empire jusqu’au début de la dynastie des Ptolémée… C’est surtout la XVIII ème dynastie qui le développa de manière extraordinaire. Il était relié au complexe de Louxor (Thèbes pour les Egyptiens) par une célèbre allée de sphinx de 3 km. Les fouilles ont commencé au XIX siècle et se poursuivent de nos jours. Comme l’Egyptologie est une science au départ française avec le grand Champollion, la présence de notre pays y est toujours active.

L’histoire de Karnak est si longue qu’il nous est impossible de la reconstituer ici.

L’enceinte de Mout (La Mère, l’épouse d’Amon-Rê) se situe au fond du complexe actuel, son accès est limité et de nombreuses fouilles s’y déroulent toujours. Elle aurait été fondée par Hatchepsout puis remaniée et agrandie par ses successeurs notamment Amenhotep III. L’enceinte de Montou (le dieu Faucon) est au sud de celle d’Amon Rê. Cette dernière est la plus visitée.

Le reportage sur Karnak est divisé en deux parties.

Dans celle-ci, la visite commence par le fond. On remontera progressivement vers le grand pylône d’entrée.

Le reportage suivant se consacre essentiellement à l’extraordinaire salle hypostyle.




Pour ces pages, j’ai emprunté au très bon site Passion Egypte

Pour le détail des salles et des statures, voir aussi Passion Egypte.



Matériel : Nikon D3S, zoom 14-24 mm f:2,8 et autres optiques Nikon f:2,8/180 mm, f:1,4/50 mm, f:2,8/105 mm, f:1,4/35 mm.




 
KARNAK