LE MAS DE L'ESPINAS

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LA MAGIE DES PAYSAGES CEVENOLS


Nous les connaissons depuis des années  et nous ne nous en lassons pas. Ces paysages sont absolument extraordinaires et comptent parmi les plus beaux de France. La diversité géologiques, les nombreux bouleversements des 500 derniers millions d'années  ont créé des reliefs étonnamment diversifiés.

La Cévenne ardéchoise autour de Montselgues recoupe essentiellement des zones métamorphiques, c’est-à-dire de gigantesques affleurements granitiques qui alternent avec des zones schisteuses assez souvent fortement plissées. Si on y ajoute des filons de grès, on trouve tous les matériaux utilisés dans la construction. Les grès pour les encadrements de portes et de fenêtre, les granites pour les murs et les schistes pour les toitures en lauzes. Les zones les plus pentues sont le plus souvent schisteuses de sorte que les murs des bâtiments ont également construits avec des  blocs schistes, voire des lauzes. Les maisons les plus riches se paient le luxe de faire venir des grès pour les encadrements. On l’observe très bien à Thines, pour l’église et quelques maisons. En descendant vers les Vans, le paysage change radicalement et le calcaire devient omniprésent avec des bâtisses extrêmement différentes, comme l’avait démontré Michel Carlat dès les années 1970 dans ses publications qui font toujours autorité. A l’exception du basalte, présent dans les Boutières, à Sceautres, Saint Michel de Boulogne, Mirabel et vers Privas, notre petite région présente une diversité géologique exceptionnelle sans compter les mines d’argent de Largentière, ou les mines d’étain et de plomb le long de la Thines entre Sainte Margueritte Lafigère et les Vans.






Quelques paysages



Sur les 4,7 milliards d’années de la vie de la Terre, toute l’histoire géologique des Cévennes (et de ce qui reste facilement observable sur la Terre aujourd’hui) se concentre sur la dernière période de 500 millions d’années au début de l’ère Primaire. Lorsque l’océan primordial recouvrait toute la région, le plissement hercynien s’est manifesté un peu partout sur le globe (vers 400 millions d’années). Des milliers de mètres d'épaisseur de sédiments et de vase ont été remués et se sont retrouvés à la surface pour contribuer à former des schistes pendant qu’en dessous les gneiss et les granites affleuraient. Les grès sont la manifestation des zones restées sous la mer. Avec la surrection des Pyrénées puis des Alpes, le paysage s’est radicalement modifié en favorisant les granites et en rejetant les calcaires dans les vallées. La mer, qui s’était partiellement retirée est revenue vers 250 millions d’années pour engendrer de nouveaux dépôts sédimentaires et complexifier encore un peu plus la lecture d’une histoire mouvementée. Il faut y ajouter les variations intenses du climat qui ont fait alterner des épisodes polaires et tropicaux, et ce, jusqu’à une période récente (40 000 ans) comme en témoignent les gravures des grottes ornées dont l’extraordinaire grotte Chauvet à côté de Vallon Pont d’Arc et à 30 km seulement de l’Espinas à vol d’oiseau. Seules des animations perfectionnées permettraient de se représenter cette fantastique histoire qui a façonné tous nos paysages, et partant, les modes de vie des habitants qui s’y sont succédés.