Le lendemain, nous étions attendu à Ouma et avions choisi un B&B tenu par un couple de Cajuns parlant un français impeccable, M et Mme Crocket (ça ne s'invente pas)…
Leur accueil, leur gentillesse, et les bonnes adresses qu’ils nous donnèrent, notamment pour visiter un bayou, nous ont laissé un excellent souvenir.

Comme le temps était exécrable, et les curiosités assez rares dans Houma, nous avons fait route vers Lafayette en délaissant les grands axes, au risque de se perdre un peu malgré le GPS Garmin, pas toujours très réactif.

Nous avions repéré des fermes d'alligators, mais elles étaient fermées en hiver.  Par chance, nous avons pu faire le tour du Lac Martin, au sud-est de Lafayette. La lumière pouvait sembler affreuse, mais au contraire, elle permit de faire des photos surprenantes des bayous, d’en offrir une autre vision que sous le soleil de plomb de la belle saison. C’est l’attrait des voyages en dehors des périodes touristiques. Moins de monde et de beaux éclairages.

Le mot Bayou vient du mot bayuk issu d’une langue indienne, le choctaw signifiant «petit courant». Ils forment un réseau navigable de plusieurs milliers de kilomètres dans le delta du Mississipi. Le courant est imperceptible et influencé par les marées qui ne sont pas importantes dans les caraïbes.

Le plus remarquable dans la végétation est l’association des cyprès chauves et de la mousse dite espagnole qui s’accroche surn les branches. Ils atteignent 30 à 50 mètres de haut. Leur durée de vie est de 300 à 500 ans. C’est un des conifères à avoir un feuillage caduc puisqu’il perd ses épines qui virent d’abord au brun, comme les mélèzes. On surnomme son bois « eternal wood ». C’est Linné qui le classa en 1753 dans la famille des cyprès, corrigé en 1810 par le botaniste Louis Claude Richard, créant un genre propre, appelé le Taxodium distichum. On en trouve en France, dans les Landes car il a été importé en 1637.

Il possède des excroissance sur ses racines pour respirer, des sortes de tubas (les pneumatophores) pouvant atteindre plus de 1,7 mètre de haut. C’est le même principe de respiration que les palétuviers.

Le cyprès chauve est l’emblème de l’Etat de Louisiane depuis 1963.

Le second arbre très présent est le chêne d’eau. Mais on trouve aussi érable rouge, saule, gommier, faux platane, roseau, avoine d’eau, nénuphar, jacinthe d’eau, magnolia, camélia, lys.

Comme c’était la période de récolte de la canne à sucre, d’énormes camions sillonnaient les routes pour livrer leur cargaison dans les raffineries, assez nombreuses nous sembla-t-il.  Ce fut le moment de réfléchir à l’économie de la Louisiane, sa richesse passée, ses crises économiques jusqu’à  sa résurrection avec le pétrole au début su XX ème siècle et peut-être de nouveau de nos jours avec la politique énergétique des USA.


Lors de précédents séjours, nous avions loué de belles américaines, mais cette fois, peut-être parce que les mentalités évoluent, nous avons eu droit à une voiture hybride rechargeable, une Ford Fusion, totalement silencieuse en ville et roulant à l’essence ordinaire sur route (avec une moyenne d’environ 6 l/100 km pour un moteur de 200 chevaux).  Une voiture adapté à une conduite en douceur, en anticipation permanente.










Matériel : Nikon D4, objectifs Nikkor : 1,4/105 mm, 2,8/14-24 mm et Sigma Art, 1,4/35 mm.

Développement des RAW sur Capture One 11 - Clichés indiqués AM = Annick Michel

 
De Houma à Lafayette
Le Bayou du Lac Martin