L’aventure Nikon

 

Une bien belle fin d’année 2012…


Grâce à mon fidèle et excellent revendeur (Studio Gonnet dans le 42), j’ai pu atteindre le sommet de mon aventure photographique et m’offrir un boîtier fabuleux. Acheté d’occasion avec 3000 déclenchements, il était comme neuf.

Avant, j'ai essayé le D600 qui ne m'a pas convaincu ni même le D800 pourtant superbe : je n'apprécie pas du tout leurs viseurs que je juge inférieurs (D600) ou à peine égal (D800) à celui du D300.


J'étais enthousiaste du format DX, entre autres pour le gain du 1,5 en optiques. Mon 14/24 donnait un super 21/36 et le 1,4/50 un 1,4/75 idéal pour le portrait sans oublier le micro-nikkor de 105 mm et le 2,8/180. Bref, un vrai bonheur que je n'oublie pas.


Avant d'en dire du bien, il faut préciser que le D3S n'est pas donné, même en occasion. Avant, je n'avais jamais acheté un boîtier aussi cher, même mon Canon F1 d'il y a une éternité n'était pas dans cette gamme de prix. Comme beaucoup je pense, je privilégiais mes optiques selon une philosophie simple : le caillou est l'essentiel du système… Le boîtier suivra… (et perdra vite de sa valeur contrairement aux optiques)


Avec ce D3S, c'est le choc intégral qui remet en cause ce postulat, que malheureusement les revues et les tests ne décrivent pas assez :

En FX (24X36) les images sont incomparables en profondeur, en densité, en vérité des teintes, en nuances, etc.

Ayant été un grand adepte de la diapo je retrouve la différence entre nos "pauvres" 24X36 et les 4,5X6 ou les 6X6 des pros ! Toujours ce quelque chose en plus en précision, en profondeur de l'image.

Au delà des questions "légitimes" que je me posais sur la résolution, la profondeur de champ, etc., la différence est immédiate sur les critères de douceur, de modelé, de transitions, de relief, etc.

Bref des variables qui ne sont pas "mesurées" dans les tests. D'où le fait que venant du D300, j'attendais le D400 pour rester  en DX en me fiant sur la seule résolution et la quantité ou qualité de pixels.

J'ai vu qu'il n'y avait pas que ça, comme en hifi (une autre passion) il n'y a pas que les watts…

Depuis, j'ai oublié mes attentes en matières de coefficient 1,5. Je reviens à mon 50mm classique qui oblige à être original en cadrage, je bénéficie des fabuleuses capacités de ce D3S en basses lumières, en rapidité de mise au point, en clarté du viseur (critère appréciable quand on vient de la diapo et qu'on ne pratique pas ou peu le recadrage )

Vu le poids de l'engin, j'attends un 35 mm parfait (le 1,4 est trop cher pour moi) et peut-être un 85mm (1,8 ou 1,4)


Je ne renie pas mon D300 que j'ai adoré : il a occasionné un super cadeau dans la famille.

Le D3S atteint sans problème le monde des très hautes sensibilités (jusqu'à  24 000 ISO).


En 2013, petite infidélité à Nikon pour un 35 mm. Après réflexion et essais, j’ai opté pour Sigma «Art» f:1,4/35 mm, nettement moins onéreux que le Nikon équivalent. Il offre une rendu colorimétrique excellent lui aussi avec une belle réduction des reflets enter lentilles (le «flare»).

Pour la macrophoto, je suis resté fidèle en reprenant le micro-nikkor f:2,8/105 mm équipé de la stabilisation VR. Bonne surprise : j’ai très bien revendu mon précédent qui datait quand même de 1995 !!






Fin de la belle histoire en mars 2017…


Après mon second reportage en mer sur l’arrivée d’Eric Bellion (11ème du Vendée Globe 2016/2017), le D3S a refusé de faire le point…


Envoi chez Nikon France :

Premier diagnostic : pas grave, on répare.

Second diagnostic quelques jours plus tard : Appareil HS. Contacts oxydés. Réparation impossible…

Proposition de Nikon : remplacement par un D5 pour la modique somme de 7500 €.

Je précise qu’en novembre 2018, il n’y a aucune nouvelle dégradation. Tout est fonctionnel sauf l’autofocus, or l’oxydation devait tout saccager d’après le SAV…




Nikon est-elle toujours une marque pro ou une marque de luxe ?


Bien sûr, j’ai écris à Nikon France en demandant des explications et un geste commercial. Pas de réponse malgré de nombreuses relances. A plusieurs reprises, j’ai rencontré des commerciaux de Nikon France : ils m’ont assuré qu’on allait me répondre : rien non pus…

Il faut préciser que le D3S a pris quelques embruns mais pas de vague, je n’ai évidemment pas changé d’objectif en mer (le 180 mm/f:2,8, monté au port n’a pas bougé du boitier). Par où est passée l’eau sur un boitier super professionnel vendu très cher pour sa soi-disante résistance ?

Je crains que hélas Nikon ne soit en train de devenir une marque de luxe avec la désinvolture classique dans ces marchés : C’est HS ? Pas grave, remplacez !

J’ai connu la même mésaventure avec un lecteur de DVDGoldmund. Mais là au moins, on sait que c’est du Luxe, pas du pro, taillé pour les baroudeurs…


J’avoue être très déçu.

J’avais abandonné Canon pour moins que ça…

Mais, aujourd'hui, où aller ?


Heureusement, mon fidèle revendeur, Frédéric, du Studio Gonnet m’a trouvé une solution avec un D4 en occasion


Mille mercis à lui pour sa gentillesse et son efficacité.


En revanche, le lien affectif avec Nikon est rompu.

Payer des milliers d’euros pour un appareil qui ne résiste à rien, ce n’est plus la peine. Un jour nos smartphones tueront ces marques.

Nikon ne comprend même pas que les fidèles dans mon genre les laisseront tomber pour aussi bien, plus pratique et moins cher… [je ne change rien à ces lignes, écrites en 2017, et vous suggère de lire mon analyse de l’iPhone Xr…)



 

Une douceur merveilleuse des images


Ci-dessous, un cliché à 6000 ISO au 1,4/50 mm, f2,2 au 1/200

Et un autre de Vézelay au 14/24mm à 9000 ISO , f:6,3, 1/100




Le capteur FX encaisse une très grande plage dynamique :

Rapidité de l’autofocus



Aptitude à saisir les contrastes



Hautes sensibilités (9000 ISO), rapidité de l’autofocus, contraste, etc.






 

ET ENFIN, LE D3S !