G râce à notre hôte de Houma, nous avions les coordonnées d’un organisateur de promenades dans le bayou du Black Doctor . Après un contact téléphonique, le rendez vous fut pris en espérant que le temps serait clément.

Malheureusement, le ciel gris ne se leva que quelques instants durant la promenade de deux heures sur une barge à fond plat, animé par un bon moteur Mercury. On peut noter, que comme pour les automobiles, les américains ne connaissent pas non plus les petites cylindrées pour les moteurs de bateaux…

Il faut avouer qu’une belle accélération reste toujours grisante…

Il fallut s’abord quitter les faubourgs de Houma en croisant quelques autres bateaux de pêcheurs, en passant des ponts très bas et en logeant des propriétés fort onéreuses d’après notre pilote et guide.

Ensuite, ce fut le bayou, et l’attente de croiser les premiers animaux dans les airs ou dans les eaux.

La richesse de la Louisiane des XVII et XIX èmes siècles a été acquise en asséchant une bonne partie de ces marécages qui occupent le delta du Mississipi. Grâce à des travaux gigantesques, réalisés par les premiers colons et très vite âr ds milliers d’esclaves, l’être humain a domestiqué la nature en un temps où cette action était synonyme de progrès. Bien sûr, de nos jours, les préoccupations écologiques rendraient ces aménagements impossibles au nom du respect des espèces.

Les pays développés qui l’ont effectué naguère n’ont-il pas la conscience facile de vouloir l’interdire à ceux qui veulent se développer aujourd’hui ?

Il faut dire que le bayou incite au silence et à la méditation. Plusieurs fois notre pilote a stoppé le moteur pour nous faire apprécier le calme et la sensation étrange de sentir toute une vie grouillant mais invisible.

Une fois à bonne distance de la ville, les premiers oiseaux devinrent visibles. Les aigrettes blanches sont la population la plus nombreuses, mais nous allions voir des grues et même des aigles.

On dénombre 300 espèces d’oiseaux, 50 de reptiles, 90 de poissons, 100 d’insectes, et 40 de mammifères. Une vie entière est à peine suffisante pour tout voir…

Rien que pour les oiseaux, les espèces les plus visibles sont l’aigrette, le héron bleu ou vert, le faucon, l’aigle pygargue, le geai, le colibri, le pélican brun, l’ibis, le hibou, le cormoran, le martin pêcheur.


L’alligator qui a été menacé d’extinction danss les années 1920/30 a été protégé dans les années 1960 : Aujourd’hui, il y aurait environ 2 millions d’individus dont la chasse est réglementée. Et même si nous étions en décembre, période peu propice car beaucoup hibernent, nous avons eu la chance d’en surprendre deux. Il s’agissait de ne pas rater la photo !

Toute la zone que nous avons quadrillée constitue une réserve protégée qui débouche directement sur le Mississipi. D’où notre surprise de croiser de lourds pétroliers  au sortir d’un des innombrables bras d’eau dans lesquels il était facile de se perdre avant les GPS.

Les bayous ont peu souffert de l’ouragan Katrina en 2005, un plan d’aide au tourisme de 28 M€ a été alloué en 2006



Matériel : Nikon D4, objectifs Nikkor : 1,4/105 mm, 2,8/14-24 mm, 2,8/180 mm et Sigma Art, 1,4/35 mm.

Développement des RAW sur Capture One 11

 
Le Bayou
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