Les câbles et les interfaces originales

 

En mai 2011, Manta !

Après avoir fait l'essai de cette boîte miraculeuse, j'en ai fait l'acquisition. Manta est une évolution étonnante que l'on perçoit tout de suite, surtout quand on la coupe. Le site Ecoutez Voir en faisait une bonne description.


En octobre 2010, une nouvelle évolution des câbles


Une nouvelle évolution avec le remplacement des Eterna par des Lumina, toujours de chez Esprit Câbles, en modulation entre la Rosita et le préampli Glodmund et pour les enceintes. Pour que rien ne manque, un câble secteur de la même famille a été ajouté.

La liaison entre le préampli et l'ampli est restée en MIT 330 Shotgun pour des raisons de coût et d'amélioration pas assez sensible avec les Esprit…

L’apport des Lumina est flagrant : medium et medium aigu beaucoup plus précis et doux. Basses nettement plus présentes sans être gonflées, spatialisation meilleure, équilibre tonal plus élevé. L’accord avec La Rosita est excellent. Le bonheur.


En décembre 2009, la révolution des câbles avec Esprit Câbles

Comme je le détaille ci dessous, mon système est stable depuis plusieurs années, à part l'épisode Rosita qui m'a fait faire un grand bond en avant en 2007. Depuis quelques années, je savais que mes câbles n'étaient plus tout à fait au niveau des autres maillons, et en bon connaisseur de la systémique (!), je savais aussi qu'un système s'aligne toujours sur le maillon le plus faible, à savoir, pour moi, les câbles. Mais rien ne pressait, j'étais heureux comme ça. Et en plus, il y a toujours tellement d'autres dépenses à faire, par exemple en photo (à mes yeux ce sont des dépenses créatives, tandis qu'en Hifi, on est plutôt passif !).

Une écoute a bouleversé tout ceci : l'essai des câbles de haut-parleurs Eterna de la marque Esprit Câbles (les revues ont encensé ces produits depuis quelques années). 

J'ai donc reçu un jeu de câble Haut-parleurs Eterna à brancher sur le secteur… A priori, on ne comprend pas la raison. Selon les concepteurs, il s'agirait d'une isolation des parasites électriques grâce à une polarisation devant être alimenté en permanence en électricité. Leurs tous derniers modèles sont équipés de piles (heureusement pour au moins 5 ans !).C'est peut-être sur le même principe que fonctionne leur célèbre interface Manta ?

J'ai donc remplacé mes vieux MIT MH-750 par des modèles Eterna de Esprit Câbles en m'attendant à un choc. Effectivement, c'en fut un !


De la difficulté de (bien) régler un système

A la première écoute, j'ai certes entendu de nettes améliorations en matière d'assise dans le grave, d'énergie donnée à tout le système, de meilleur filé du médium et d'une précision plus grande de la scène sonore (qui était pourtant déjà étonnante de stabilité). Mais, sur des voix, par exemple Barbara ou Léo Ferré, j'ai observé une légère augmentation du bas médium se traduisant par une sorte de bosse, un léger gonflement de la voix, pas dramatique mais bien présent. Mon entourage y fut sensible aussi, ce n'était pas moi qui m'auto-suggestionnait !

Il se peut pourtant que beaucoup d'auditeurs n'y prêtent pas attention parce que plus sensibles aux autres variables telles que la très grande énergie du grave (ça pulse fort sur les contrebasses bien captées…), sa plus grande assise, les aigus plus filés, la scène plus précise, etc. Malheureusement, je suis très sensible à ce critère de "vérité sonore", à mes oreilles beaucoup plus important que d'autres, ressassés dans les tests des revues. J'ai fait des vérifications avec des enregistrements de voix faites avec mon tout nouveau petit Nagra. Pas de doute : il y avait bien un renflement du haut grave. Sur du jazz ou du symphonique, la plus value est telle que ce défaut pourrait passer inaperçu. Mais sur de la voix seule (par exemple Fabrice Lucchini et sa magistrale interprétation des Fables de La Fontaine, ou Lynda Lemay, ou Grands corps malade, etc.), c'était vraiment gênant.

J'étais donc bien ennuyé et sur le point de retourner ces merveilleux câbles. Renseignements pris, je m'entendis dire, un peu comme je m'y attendais, qu'intégrer des maillons de cette qualité dans un beau système (merci du compliment, ça fait toujours plaisir…) exigeait une mise au point précise, passant par le réexamen de la position des enceintes… La difficulté commençait. Et la perspective de bouger mes Goldmund Dialogue de 70 kg pièce ne me tentait guère. Mais il est vrai qu'un beau résultat en son comme en toute chose, se mérite. J'attendis donc d'avoir la disponibilité suffisante pour effectuer moi même les réglages.

Comme on me l'avait conseillé, je commençai par agir sur l'écartement des enceintes en les rapprochant de quelques centimètres. Evidemment, pour cette opération, il fallait se réétalonner en retirant les accordeurs Hippocrène sous les enceintes…). Muni de l'iPhone qui pilotait une liste iTunes comportant des enregistrements bien choisis (!), les tests pouvaient se dérouler avec un minimum d'efforts. Le rapprochement n'apporta rien, au contraire : rétrécissement sensible de la scène sonore. Faut-il préciser qu'à ce stade, il ne fallait pas prêter trop attention à la balance qui avait naturellement changé et était moins bonne que l'ancienne. En passant à un écartement plus large de quelques centimètres, pas de changement significatif non plus.. Le "défaut", c'est-à-dire cette fichue bosse du haut grave était toujours là. Il fallait envisager une modification différente. Après l'écartement, la profondeur. Je reculai donc les Dialogue de 5 cm environ (tout en prenant des repère assez précis au sol pour revenir à leur écartement et angle de positionnement d'origine. En fait, j'étais en train de créer une micro méthodologie d'essais, ceci, rapporté à mon job (recherche et enseignement) m'amusait pas mal et faisait avaler plus facilement le côté fastidieux de tous ces déplacements successifs… Avec ce réglage, une bonne surprise: le défaut avait - enfin - disparu. Etait-ce la solution ? Malheureusement non.

 

 

Avec la disparition de la bosse, j'avais aussi perdu une partie de cette magnifique assise et de l'énergie qui l'accompagnait, plus value tellement séduisante de ces câbles Eterna. Un pas en avant, un pas en arrière. Comme je n'étais pas satisfait il suffisait de se remettre au travail.

Un raisonnement "logique" (enfin pour moi, qui de formation scientifique, a besoin de s'expliquer, même imparfaitement les choses) semblait s'imposer : c'était sûrement une question de ventres et de nœuds. Les réflexions sur les murs arrière ne se faisaient pas comme il le fallait (précision utile, les Goldmund Dialogue possèdent des évents, c'est donc la pièce et non les enceintes qui fabriquent le grave, c'est pourquoi il leur a été reproché à l'époque de leur sortie un relatif manque de basses). Après quelques tâtonnements, j'avançai les enceintes de 4,5 cm (!), en conservant tous les autres paramètres. Et là : le choc !! (enfin !). Tout redevenait parfait. La grande énergie du grave, plus aucune bosse et les autres qualités toujours bien présentes. Il ne me restait plus qu'à reprendre la balance avec des disques mono (Montand, Piaf ou des tests datant des salons de la haute fidélité) pour retrouver la scène sonore la plus large et la plus précise possible. Je ce que je fis (on en était jamais qu'à trois bonnes heures de travail…). Il ne restait plus qu'à remettre les accordeurs Hippocrène sous les enceintes, ce qui constitue une opération un peu dangereuse avec des pièces aussi lourdes… Et là : une nouvelle et légère déception : j'avais reperdu quelque chose.Peut-être n'était-ce pas le bon ordre pour mener des essais de ce genre ?

Avec précaution, je repris la balance encore une fois en jouant sur les angles relatifs des enceintes. Après beaucoup d'essais (toujours en mono of course), je finis par trouver la position idéale, mais visuellement très étrange. Les enceintes ne "regardent" absolument pas le centre d'écoute. Si on appelle "horizontale" la droite reliant les deux enceintes, celle de gauche est à peine à 10° de pincement et celle de droite à presque 0°… A l'œil, c'est surprenant, mais comme l'oreille dit que c'est LA bonne solution, inutile de s'interroger. Il est certain (ceci se vérifie une fois de plus) que le local d'écoute revêt une importance fondamentale.Il est certain aussi aussi que des tests sérieux de câbles HP devraient souvent conduire à reprendre des réglages de base du système d'écoute . Bonjour les travail pour les écoutes critiques…

Avec ce réglage, il ne restait plus qu'à vérifier si tous les enregistrements étaient bien reproduits et si l'effet Esprit câbles se faisait bien sentir. Les Routiers (Montand), L'Aigle noir (Barbara), Les vieux copains (Ferré), Les Marquises ou Jojo (Brel), L'Elégie de Lizst par Bonatta, Le Vivace du 16ème quatuor de Beethoven par les Vegh, la Trauermarsch de la 5ème de Mahler par Inball, Moose the Mooche par Archie Shepp et NHOP, Nuit sur les Champs Elysées par Miles Davis, De tes rêves à mes rêves de Lynda Lemay, etc. Pas de doute : Au fil des disques, l'amélioration se confirmait, se précisait.De nouveaux détails apparaissaient, surtout sur les enregistrements Live de haute qualité (Nougaro par exemple) sur lesquels beaucoup de micro détails apparaissaient, même si l'effet le plus sensible pour moi, tenait à la fantastique énergie du grave.

Elle se confirma de plus belle avec des écoutes de concerts en direct sur France Musique tant en classique qu'en Jazz : Energie massive, profondeur des basses, filé incroyable du haut médium, micro détails jamais entendus, précision, largeur et profondeur de la scène sonore.

Il ne restera qu'un point à optimiser (quand j'aurai de la disponibilité) : reproduire l'attaque du violon d'Itzhak Perlman dans les 30 premières secondes du 1er mouvement de la Sonate à Kreutzer (avec Vladimir Ashkenazy, disque Decca). Au début de cet enregistrement diabolique, le violon mesure 1,5 m de large (mais peut-être qu'Ittzhak bouge beaucoup devant son micro ?…). Ensuite, tout se stabilise : il est au centre gauche. Défaut de l'enregistrement ou du système de reproduction ? Nous verrons un jour si des nouveaux câbles de modulation au même niveau que les Eterna résolvent la question. Si vous avez des expériences semblables, n'hésitez pas à me contacter.

Ensuite, ce fut le changement des câbles de modulation et le recours à un câble secteur.


Les accordeurs Hippocrène

Pour tirer le maximum de la Rosita,on peut la placer sur une interface spéciale (plaque de granite et cônes métalliques), une fabrication française de la marque Hippocrène, à l’époque fabriquée et distribuée par José Amengual du magasin Cadence à Angers.
Hippocrène possède une gamme extraordinaire qui commence avec des "cônes". Attention les concepteurs détestent ce mot, ils préfèrent dire des "accordeurs mécaniques" (en abrégé, ça donne AME ! comme l'âme d'un violon…) et ils ont raison car il s'agit d'autre chose que d'un simple "isolateur". Leur approche des phénomènes vibratoires est révolutionnaire.
L'effet des accordeurs 3A est saisissant en terme de précision, de délié, de finesse et tout simplement d'émotion restituée. Quand on en a placé un jeu sous n'importe quel maillon, c'est simple on ne peut plus le retirer ! Ou alors, que c'est plat, sans finesse, sans émotion…

Et ceci aussi bien sous un appareil dynamique (type platine) que statique (type convertisseur, préampli ou ampli).
Quand aux plates-formes il en existe deux modèles, un gris (cf. ci dessus) et un rose pour les très grands systèmes.
Elles sont dotées d'accordeurs spéciaux et produisent un effet immédiat en matière de cohésion, d'homogénéité, de neutralité et de restitution de l'ambiance des prises de son.
On peut les placer sous n'importe quel appareil dynamique ou statique. Essayez de les écouter, elles transfigurent n'importe quel système (et en plus c'est un investissement durable dans la pierre !).

Actuellement j'en ai placé une sous la Rosita et une autre sous l'amplificateur Goldmund).
Encore une précision : on peut les employer en prise de son (notamment sur DAT), le résultat est extraordinaire aussi. Je l'ai fait quelques fois en enregistrant des amis musiciens. Pour des infos supplémentaires, voir les liens de cette page.


Détails des accordeurs sous un appareil (ils ont beaucoup servi et la peinture s'est écaillée, mais ceci n'a aucune importance !). Ici le modèle 2A sous un DAT :

 

Ci-dessous, le modèle le plus prestigieux, l'OMT (réservé au monde professionnel). Au dessus à gauche et à droite le modèle adapté aux plates-formes noires :


 

Il en existe d'autres, ce qui compte c'est de les écouter.

 

De l’importance des interfaces !