APPLE   PASSION
 
 

La Vision toujours…



près l’iPhone en janvier 2007, Apple a de nouveau initié une révolution en 2010 avec l’iPad.

Pour quelqu’un qui a connu le plaisir de ramener chez lui un Mac 128 en septembre 1984 avec un écran N&B de 9 pouces, cet iPad présente, 26 ans plus tard, un écran presque identique, mais en couleur, en haute résolution et en ultra mobile, Il aura fallu une génération à l’entreprise la plus visionnaire de toute l’histoire de l’informatique pour passer de cet objet fantastique que fut le mac à cet autre objet de rêve, l’iPad.

Réfléchissons y un instant : sans Apple, combien de temps aurait-il fallu pour que nous bénéficiions de ce produit ? A regarder les concurrents, qui ne progressent que sous l’aiguillon d’Apple, peut-être bien le double : Merci Steve et la fantastique Team Apple de nous avoir fait gagner du temps, d’avoir rendu nos vies plus excitantes, au moins sous cet angle bien entendu.

Avec l’iPad, Apple poursuit sa mission au cœur de son identité : apporter les meilleurs produits de communication à la population la plus large. Ménageant son effet Steve Jobs a attendu la fin de sa keynote pour révéler un prix incroyable : 499 $ pour la version de base surement 450 € en France…). Dire qu’Apple est plus cher que la concurrence, et même si c’était faux à qualité égale, est aujourd’hui devenu impossible à défendre.

La plus belle technologie du monde au produit des produits de grande surface…

Regardez l'enquête et les tests sur la qualité de l’écran de l’iPod qui enterre tous ses concurrents.



Une nouvelle leçon de stratégie…

L’enjeu était difficile : comment reprendre le leadership de l’innovation, s’assurer de belles marges de progression sans cannibaliser les autres produits ? Comment insérer un produit entre la ligne iPod/iPhone et les macs ? Réponse, magistrale une fois de plus : l’iPad. Entre un téléphone magique, l’iPhone ou un lecteur de musique très petit ou très puissant, l’iPod, et un ordi (macbook) pour travailler, l’iPad se glisse pour le plaisir, les loisirs et une frange d’usages professionnels.

Aucune de ces machines ne remplace réellement les autres ! Et le client pourra les acheter toutes en étalant leurs cycles de vie. Bravo !  En plus, la keynote s'ouvre par des touches d’humour

Mais outre l'humour avec Moïse et les “tablettes” de la loi, assorties de la citation d’un journaliste du Wall Street Journal, Jobs rappelle une des valeurs essentielles d’Apple  en matière de mobilité : les premières interfaces de portables, dès 1991 :

Dans sa démonstration, Jobs, comme il l'avait fait pour condamner le stylet  en annonçant l’iPhone en 2007, affirme que les netbooks font tout moins bien que les ordis ou les smartphones, et qu’il s’agit de trouver un appareil qui remplisse l’essentiel des usages, mais en mieux que tout ce qui existe. Le “Think different” (non exprimé) fonctionne toujours. Ne jamais faire comme les autres, ne pas se limiter à un marketing de la demande, celui qui avait fait dire à Henri Ford que s’il avait “écouté ses clients”, il aurait fabriqué des voitures tirées par des chevaux…

Il faut donc trouver autre chose, dictée par une analyse des usages (pas ceux des geeks, sympathiques mais pas assez nombreux pour orienter de la recherche-développement). Que peut-on faire avec un tel appareil ?

Voici la liste - non exhaustive - des usages (sinon, que viendra y faire iWork ?). Celle à partir de laquelle les études du futur iPad ont été lancées.


Un nouveau rapport à l’informatique

A l’annonce de l’iPad, on a vu fleurir toutes sortes de critiques sur le mode : “A quoi ça va servir, c’est un gros iPhone, ça ne remplace pas un ordi, c’est pas assez puissant…” auxquelles la simple mise en scène de la keynote apporte une première réponse : il n’y avait plus de bureau ou d'ordinateur, mais un simple fauteuil (un Le Corbusier 1929…)

L’interprétation est simple : il existe des usages nouveaux de l’informatique où l’on n’est plus à son bureau. Ceux pour lesquels une tablette va se révéler indispensable : dans son canapé, dans sa cuisine, au lit… Mais aussi, par exemple pour moi, pour un cours, une conférence ou la lecture rapide et confortable d’un article : on quitte son ordi sur lequel on travaille et on prend son iPad connecté sur un disque virtuel (type iDisk) pour projeter des documents Keynote, PowerPoint ou Excel. Et encore, j'oublie de parler des jeux pour lesquels les smartphones sont un peu justes, les ordis trop lourds. Une fois de plus, Apple attaque là où on ne l’attend pas (principe stratégique pourtant simple…) et invente un nouveau rapport à la technologie.

On va voir si le pari sera gagné. A 1000 $, c’était difficile. A la moitié, l’objet devient terriblement attractif. Et surtout il ne fera baisser que marginalement les ventes d’iPhone/iPod et de macbook (pro ou non). Il devrait s’insérer harmonieusement dans nos usages et préparer le futur. Celui des interfaces tactiles généralisées.

Un des usages très prometteurs de ce type de machine a été initié, entre autres, par Amazon avec le Kindle (250 $). Steve Jobs le cite et le montre
pour illustrer la filiation… et mieux faire sentir la supériorité de l’iPad !

L’usage dans le secteur de l'Education pourrait être extraordinaire. Pas en France bien sûr, où le conservatisme et l’ignorance rejettent toute innovation qui améliorerait grandement l’efficacité du système (cf. notre projet Education 21 et sa triste suite…). A l’étranger peut-être.


Le portage de la suite bureautique  iWork me semble absolument fabuleux. Là encore, on part de l’analyse des usages. De quel type d’outils peut-on encore avoir besoin sur une tablette ? Microsoft Word complet : trop lourd. Excel ? Idem. Le rêve serait d’avoir des logiciels complètement tactiles, rapides et pratiques pour traiter de toutes une série de petites tâches : rédiger un petit bulletin bien mis en page, un texte d’accompagnement de ses photos, un petit compte rendu financier, et pour certains, comme moi, concevoir rapidement une petite présentation Keynote (type Powerpoint).

Jobs explique qu’il l’a demandé à ses ingénieurs qui lui ont dit que c’était incroyablement difficile :
OK ! Ils l’ont fait quand même et c’est iWork version iPad. Trois logiciels qui s'annoncent fabuleux. Aux personnes qui critiquent l’iPad qui ne serait pas assez “puissant”, il suffit de montrer ce que l’on peut faire avec… L’efficacité ne se mesure pas aux performances du processeur ni à l'architecture multitâches ou non, mais au nombre de tâches qu’on peut accomplir facilement. A cet égard, Pages offre des fonctions terriblement excitantes, tout comme Numbers (le tableur) et Keynote pour les présentations.

En plus, à l’instar de l’iPad, les tarifs sont incroyables : j'aurais aimé les commentateurs s’en étonner. Au lieu des centaines d’euros d’Office,  on a les trois logiciels pour 30 $, ou 9,99 $ chacun. Des prix initiés par les App Store et qui sont les seuls susceptibles de dissuader le piratage. Certes Pages n’est pas Word, mais, pour ce qui me concerne, il me permet de rédiger des tas de Lettres professionnelles, des invitations, des programmes de très bonne qualité, et à ce titre il remplace facilement Word et une grosse partie des fonction de… inDesign (eh oui, c’est fou, mais c’est l’exacte vérité…). Alors, se dire que je vais pouvoir m’en servir avec une interface incroyable pour 10$, il y a de quoi être excité !!

Je les attends avec impatience.


Une philosophie de l’innovation

Pour conclure sa keynote et après avoir rappelé l’ensemble des annonces autour de l’iPad, dont quelques accessoires attractifs, Steve Jobs a rappelé la philosophie d’Apple depuis ses origines, inchangée depuis 34 ans : Chercher à se situer à l’intersection
de la meilleure recherche technologique avec les meilleures recherches en “Liberal Arts”, c’est-à-dire au secteur des sciences de l’homme, depuis la rhétorique jusqu’à la psychologie en passant par l’anthropologie, l’économie et la communication (cf. les programmes de Purdue University ou des dizaines d’autres). Cette appellation des Arts libéraux est à prendre dans son sens de réunion de toutes les disciplines non directement scientifiques (genre Sciences humaines) dans une  perspective plus vaste qu’en France.
Dans son propos, Steve Jobs explique qu’il s’agit - une fois de plus - d’extraire le meilleur du croisement de la technologie et des sciences de l’homme, de faire en sorte que la machine soit intuitive, facile à utiliser, excitante. Il faut tout faire pour que l’utilisateur n’ait pas à s'adapter à elle mais qu’au contraire, l’outil s’adapte à lui.

C’est ainsi, conclut Jobs, qu’Apple garde sa force de concevoir des produits tels que l’iPad.



Wifi, 3G et autres objections

La question, ne se pose plus. En bonne réflexion sur les usages, Apple offre toutes les combinaisons possibles, de la moins chère (16 GO - Wifi : 499 $) à la plus chère (64 G0 - Wifi + 3G : 829 $). Chacun choisira en fonction de ses besoins. Le marché essentiel est évidemment un usage domestique dans un flux Wifi. N’oublions pas non plus que la France est très en retard sur la couverture Wifi gratuite (ou très peu onéreuse), ce qui change la donne. Si on a vraiment besoin du 3G parce que l’on voyage énormément, il suffira (!) de négocier avec son opérateur. Voir ce que je disais à propos des cartes jumelles, seule solution élégante pour ceux qui ont déjà un smartphone. On verra ce que nos opérateurs proposeront. La balle sera dans leur camp. Moi, ce sera un wifi.

L’absence de webcam peut être plus gênante dans certains cas, si on transforme l’iPad en miniordinateur posé sur son dock ou sur son (bel) étui. Il est clair que la version 2 (courant 2011) la proposera avec une mémoire doublée, le tout au même prix voire plus bas. Et après ?? Pourquoi se priver pour attendre toujours la suite alors que la magie est déjà là ? En achetant un produit dès sa sortie, on gagne un ou deux ans de vie avec. N’est ce pas l’essentiel ?

Le multitâche. A ceux qui ne l'auraient pas remarqué, il y en a déjà un ! On peut parler au téléphone en regardant son calendrier ou son carnet d’adresse. L’excellent Avertinoo pour iPhone ne fait-il pas quatre choses à la fois (analyse GPS, connexion permanente au web et diffusion de musique via  iTunes, sans oublier la veille téléphonique ou la réception des emails….).

Les autres fonctions du multitâches restent marginales, c’est un autre usage que son ordi !

C’est vrai qu’il existe des PC en tour très très très puissants. Et alors ? Pour quoi faire, sauf des usages très cibles (programmes scientifiques ou jeux).

A mes yeux, et sous réserve de voir la réalité, le seul reproche tiendrait peut être à l'agenda. S’il est aussi mauvais que celui de l’iPhone, inutile de l’agrandir ! Ce qu’il faut, c’est une gestion des rendez vous avec le doigt ! J’espère qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps pour l’obtenir si elle n’y est pas déjà.

Une autre suggestion ? Un vrai glossaire pour ne pas retaper sans cesse les mêmes mots ! Richard Ettore (Tapit4me dort il ??).

A part ces critiques, je ne vois pas quoi ajouter.

Si vous en avez, n’hésitez pas à le faire savoir.


Vous pouvez réagir sur un blog associé à ce site.


Voir aussi le numéro de Challenges (4/2/2010) avec Steve Jobs en Une et un dossier sur l’iPad qui  va dans le même sens que les analyses défendues ici.

Voir aussi la Une de Time (1/04/10) c’est la septième !!! consacrée à Steve avec de beaux portraits et un article original.


Blog associé

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La révolution  de  l’ipad

Steve Jobs le 27 janvier 2010 lors de sa présentation de l’iPad

(tous les clichés sont issus de la keynote officielle Apple)

Jobs construit le raisonnement stratégique : que faire entre les smartphones et les portables ? Y a-t-il une place pour une troisième catégorie d'appareil ?

Plus d’une heure après le début, après avoir présenté toutes les innovations apportées par l’iPad, Steve Jobs en arrive à la question : Quel est le prix annoncé pour une tablette signée Apple ?

Dans les 1000 $ disent certains…

“Nous avons voulu la mettre à la portée du plus grand nombre : 499 $”

Observez bien cette image : Identique à la précédente ? Exact. Sauf que la première se situe au début de la keynote et la seconde  à la fin quand Jobs résume toutes les annonces  : même gestuelle même implication. Conviction d’un personnage hors du commun, travail d’expression, répétitions ? Plus simplement,vision chevillée au corps pour des produits auxquels on croit plus que tout ?

D’abord, l’examen - cruel - de l’offre concurrente : “le problème des netbooks, c’est qu’ils ne sont meilleurs en rien…”

Ensuite le nom : Ce sera iPad.

Enfin, l’image, avant la démo…

La première présentation de l’iPad. Les photos feront le tour du monde et s’afficheront sur toutes les Unes. Observez bien la moue volontaire de Steve Jobs. Comme indiqué plus haut il croit au produit. Sans chercher à être méchant, quel pdg affiche-t-il une telle détermination pour ses produits ?

Les démos comme Steve Jobs adore les pratiquer depuis 27 ans… En les regardant attentivement on trouve des “trucs” sur le bon usage des logiciels. Ici, le multitouch est à l’honneur. Profitons en pour rappeler à tous les bons esprits qui disaient que l'avenir était au soft, que le hard se banaliserait, etc., qu’ils n’avaient rien compris, rien anticipé. L’avenir est à la fusion du hard et du soft. Cette approche dichotomisante est, pour nous,  aussi stupide que celle qui sépare le corps et l’esprit…

L’esprit d’équipe Apple. Après le boss, un des VP à l’honneur, Scott Forstall, le patron de la division iPhone s’installe dans le fauteuil… Pour insister un peu plus sur le nouveau type d’usage et illustrer la fantastique avance de cette machine.

Nouvelle démo avec la lecture de livres et surtout le nouveau magasin iBooks qui va bouleverser l'édition et peut-être la sauver si elle sait être aussi dynamique que le New YorkTimes. Les effets graphiques sont superbes

Phill Schiller, l’autre VP historique d’Apple va expliquer ce que sont ces nouveaux outils.

Il s’installe à son tour dans le fauteuil pour sa démo, non sans ironiser sur le confort du fauteuil Le Corbusier.

Regardez : une copie de cellules de calcul commandée du bout du doigt. Quad vous relâchez, le calcul se fait. Simple et magique. l’iPad ouvre la voie aux interfaces du futur.

La retouche d’une représentation graphique effectuée du bout du doigt. Le secteur rouge est séparé du diagramme comme par magie.

Les accessoires de l’iPad : une belle gamme en perspective.

Steve Jobs dans la conclusion de son discours.

La salle le salue debout.

Même s’il n’apparaît pas aux keynotes, on ne peut que saluer le VP designer Jony Ive à qui Apple doit aussi tant d’immenses succès.