QUE PEUT FAIRE  EN MARCHE !

POUR L’EDUCATION ?…


 
 

4. MODERNISER RESOLUMENT LE SYSTEME EDUCATIF


Avant toute réforme, conforter les enseignants dans leur rôle fondamental.

-Les rassurer sur leur statut vis-à-vis du temps de travail.

  1. -Rappeler qu’ils sont payés 11 mois par an et non pas 12. Ce qui donne de l’élasticité pour les réformes… Et ce qui calme certaines ardeurs hyper-réformistes.

  2. -     Clarifier les statuts et responsabilités et harmoniser les horaires et obligations. Exemple : remettre les agrégés aux niveaux pour lequel ils sont formés (lycées, classes préparatoires).

-Leur laisser la liberté de choix : statut et horaires actuels ou nouveaux horaires avec présence dans les établissements et hausse des rémunérations.

-Placer les responsables syndicaux face à leurs responsabilités en rappelant que c’est l’État qui les paie et non les syndiqués.


4.1. Le Plan Education 21 et le recours massif à l’informatique.

-Totalement informatiser l’évaluation des élèves et économiser entre ¼ et 1/3 du temps d’enseignement global.

-C’est le point le plus fondamental qui fait gagner de l’efficacité et du budget en donnant un axe de développement international ou européen à l’informatique française.

-Cf. le descriptif.


4.2. Revenir sur les mesures idéologiques et démagogiques dictées par les « sciences de l’Education » ou le pédagogisme en s’appuyant sur le constat d’échec du système et les finalités redéfinies et expliquées à la population et aux enseignants préalablement confortés.


4.3. Offrir à terme et après consultations de tous les acteurs concernés, y compris socio-économiques, une vision claire et cohérente du système éducatif : transparence, autonomie, liberté, laïcité, responsabilité, ouverture… On pourrait revenir à la méthode des « commissions verticales » de L. Jospin mais en imposant un cadre prenant en compte les finalités générales que la société assigne à son système éducatif et non les desideratas sans vision des « spécialistes » des disciplines.


4.4. Redéfinir les missions de l’Ecole élémentaire sur les apprentissages fondamentaux.

-Sortir des normes uniques et différencier les effectifs selon les critères sociaux et géographiques

-Rétablir la liberté de choix des méthodes de lecture en se basant sur les travaux de la recherche pédagogique. S’appuyer sur Education 21.

-Favoriser le travail en équipes réelles en dégageant du temps de concertation entre les enseignants.

-Confier les CP/CE1 à des maîtres chevronnés, volontaires et leur attribuer des primes. Les intégrer dans le système de formation des maîtres et les valoriser. En filigrane, redonner de la place à la compétence et au rayonnement…


4.5. Repositionner le collège

Dans un premier temps, avant la mise en place des autres réformes, fixer au collège la mission de corriger les dysfonctionnements de l’Ecole.

-Encourager fortement la bivalence ou la trivalence des enseignants.

-Revenir aux contenus centraux et aux exigences culturelles et cognitives.

-Ouvrir des filières spécialisées pour les élèves trop en difficulté, cf. plus haut sur le modèle des ex CPPN mais sous un autre nom. Leur attribuer plus de moyens.

-Rénover toutes les filières techniques ou technologiques en leur donnant les moyens d’une bonne attractivité.

-Encourager, y compris financièrement dans le déroulement des carrières les enseignants à passer de l’enseignement général à l’enseignement professionnel et réciproquement. La mobilité est indispensable pour casser les préjugés.

-Favoriser l’apprentissage comme indiqué plus haut (attention aux critiques de la bienpensance…)

-Inviter des intervenants extérieurs en grand nombre (ce qui compensera la minoration du rôle des associations de parents d’élèves actuellement trop politisées).

-Encourager le travail en équipes pluridisciplinaires et non monodisciplinaires comme ceci se pratique trop souvent.

-A terme, s’inspirer des méthodes de gestion de projet.

-Développer toutes les ouvertures possibles sur le monde réel (et pas idéologisé).

-Dégager du temps pour la créativité.



Dans un second temps, après la mise en place des autres réformes dont Education 21 et larges consultations des acteurs :

-Mettre en place une nouvelle structuration du collège autour de nouvelles missions entre enseignement général et orientation professionnelle.

-Décloisonnement des disciplines.

-Redéfinition des contenus et des méthodes – Mettre davantage d’expérimentation, de dialogue, de recherche (pédagogie « active ») et de découverte de la société.

-Autonomisation – Responsabilisation – Mérite individuel et d’équipe

-Créativité des collégiens.

-Retour sur les grands thèmes et auteurs (au mépris des critiques de la bienpensance) sans négliger pour autant les questions contemporaines.


4.6. Conforter le lycée

Dans un premier temps, se consacrer à la simplification du Baccalauréat comme indiqué plus haut. Contrôle continu pour la plus grande partie et Exam pour les matières fondamentales.

-Réfléchir à l’articulation avec l’enseignement supérieur. Le Bac doit-il rester le premier titre universitaire ?? (mais attention aux réactions violentes des syndicats)

-A terme, on peut s’inspirer des exemple étrangers où le rang de sortie détermine les choix de poursuite d’ études, mais ceci est explosif.

-Ensuite, revenir sur les finalités et les contenus.

-Favoriser là aussi l’autonomie et l’ouverture.

-Donner les moyens de développer son attractivité à l’enseignement professionnel.

-Ouvrir le maximum de passerelles entre des :ondes qui s’ignorent.

-Échanges de postes entre eux, invitation d’intervenants, etc.



5. REFORMER L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


5.1. Réformer sa gouvernance selon les mêmes principes : Finalités, Autonomie, Responsabilité, en l’articulant avec les besoins de la société.

-Écarter les syndicats de la gestion des recrutements, avancements, programmes, etc., ce que la réforme Pécresse n’a pas fait.

-Inventer, à terme, de nouvelles procédures d’évaluation des performances des enseignants et des équipes (insertion professionnelle des étudiants, réussite aux recrutements, etc. )

-Différencier, assouplir le statut des enseignants chercheurs – avec une dominante recherche ou enseignement selon les priorités et les moments de la vie professionnelle.

-Ouvrir radicalement les filières sur le monde économique.

-Assouplir la bureaucratie délirante qui occupe trop le temps des dirigeants.

-Favoriser le recrutement d’intervenants extérieurs sans toujours demander des postes budgétaires qui fixent les choses pour 40 ans.

-Augmenter les statuts mixtes sur le modèle « invités pour des misions de 3 ans » ou des « associés ». Ne pas se préoccuper des plaintes syndicales sur cette question (la négociation peut se faire facilement vu que c’est l’État qui paie leurs postes…)

-Conforter des filières a-économiques (archéologie, mais aussi dans une autre mesure la sociologie…) en leur imposant en retour des numerus clausus ou des quotas. L’État peut et doit accorder des moyens pour des filières détachées de tout impératif économique mais à condition d’en contrôler strictement les effectifs.

-Redéfinir les critères d’ouverture, de maintien ou d’arrêt de filières sur le modèle de « conseils de perfectionnement » ou équivalents. Ne pas hésiter à fermer ce qui est devenu caduque. Abandonner le système d’ouverture de master pour « récompenser » les collègues méritants.


5.2. Harmoniser et clarifier la carte universitaire entre les acteurs

-Prendre en compte les finalités et les objectifs de la nation en matière de besoins de formation pour articuler les formations.

-Revenir sur la structure actuelle du CNU et des instances de gestion sur un modèle accordant plus d’autonomie.

-Revenir sur les grandes structurations de regroupement trop basées sur le classement de Shanghai.

-Favoriser un classement européen des formations pour sortir de Shanghai.

-Conforter le statut des grandes écoles en les intégrant dans des ensembles plus vastes mais sans les diluer et sans leur retirer leur autonomie.

-Conforter les classes préparatoires.

-Rénover les diplômes à bac+2/+3 et articuler clairement les transitions vers les masters. Ouvrir des passerelles basées sur les résultats.

-Réduire et clarifier le nombre de masters.

-Affirmer la sélection à l’entrée du master 1 ! La maîtrise devrait être enterrée depuis la réforme Attali. Articuler ceci pour les concours de la fonction publique.

-Réorienter les Écoles doctorales des sciences humaines et sociales vers les besoins de l’économie en incitant le patronat à investir dans la recherche sur le modèle des sciences dures et à recruter des docteurs qui ont travaillé sur des sujets utiles (tenir compte de la remarque concernant les filières a-économiques)

-Créer des instituts de formation des enseignants à la croisée des sciences cognitives et de la pratique pédagogique mise en œuvre dans des classes témoin (en clair, ne surtout pas confier le leadership aux tenants du pédagogisme, laisser ceux-ci dans leurs spéculations sans interférer plus que de raison sur la formation des maîtres).

-Favoriser la création d’instituts polytechniques dans les sciences humaines et sociales pour recentrer les disciplines concernées sur les besoins de la société avec toujours la même réserve pour les filières a-économiques sur quotas.





Professeur Jean-Luc Michel

Le 28 avril 2017

27 avril 2017 - Envoyé à l’état major d’Emmanuel Macron et En Marche !



PROPOSITIONS SYNTHETIQUES POUR L’EDUCATION

DESTINEES AU MOUVEMENT

EN MARCHE !




1. CONSTATS CLASSIQUES

A affiner et remettre à jour avec les personnes de l’entourage de EM.

Dysfonctionnements connus et dénoncés – Faible rendement du système, etc.

La solution n’est pas une question de moyens économiques, contrairement à ce qui est répété depuis de décennies.

Les réformes précédentes de droite ou de gauche ont toutes été des échecs.

Aucune leçon n’a été tirée de ceux-ci.

Les décideurs ont gardé la même culture et les même logiciels mentaux quelque soient les ministres.

Les porteurs de projets innovants ont presque toujours été ignorés.

La preuve, des initiatives individuelles existent mais elles ne sont jamais relayées par l’institution comme le montrent quantités d’exemples du passé : audiovisuel, informatique, 10%, etc.



En conséquence, les présentes propositions veulent être originales et efficaces. Elles portent sur 5 ou 10 ans.


L’objectif essentiel est de contourner les blocages politiques, institutionnels, psychologiques, organisationnels et syndicaux sans méconnaître leur force et leurs capacités de blocage pour proposer enfin une réforme à la hauteur des enjeux.



2. REDEFINIR LES FINALITES

(en hiérarchisant ces deux axes)


Eduquer pour le 21ème siècle

OU

Compenser les inégalités


Ceci est de la responsabilité de EM. Il importe de savoir ce que l’on veut vraiment en premier et si l’on veut les deux de ne pas méconnaître les difficultés.

Les finalités doivent être explicitées et remises en perspectives à chaque occasion rituelle permise par le système éducatif.




3. HIERARCHISER LES GRANDS AXES STRATEGIQUES ET LES METTRE EN PRATIQUE


3.1. Mettre à distance les partenaires injustifiés du système éducatif

-Les syndicats – En travaillant leur représentativité et en réduisant leur pouvoir à ce qu’ils sont réellement, c'est-à-dire peu de chose, de l’ordre de quelques pour cent.

-Les parents – Idem – En les recentrant sur du partenariat opérationnel, et en les écartant – sans provocation - des questions pédagogiques ou politiques. Pour y parvenir, il faudra s’appuyer sur leur représentativité réelle qui est elle aussi très faible.


3.2 Remotiver les enseignants

-Remettre de la liberté (dans le genre des 10% des années 1990…) et ouvrir le système éducatif sur la société.

-Revenir à des objectifs à atteindre plutôt que des progressions à accomplir.

-Mieux les former en inventant enfin une structure universitaire détachée de la tutelle excessive des sciences de l’Éducation. Mettre beaucoup plus de stages de découvertes et de professionnalisation sous la responsabilité d’enseignants chevronnés dans des écoles spécialisées bien disséminées sur tout le territoire.

-Mieux les rémunérer – ouvrir les carrières, les différencier avec des primes transparentes et clairement établies et des rôles dans la formation.

-Mieux les ouvrir sur la société – stages obligatoires de longue durée en entreprise ou en association.

-Modifier l’exercice du métier – équipes, groupes, réseaux, appels à des partenaires extérieurs

-Moduler l’exercice du métier selon les aspirations et les âges.

-Adapter la gouvernance des établissements à la gestion de projets complexes.

-Moderniser l’évaluation avec des indicateurs de réussites précis – évaluer les équipes plutôt que les individus.

-Réfléchir à un retour à la bi ou trivalence (volontaire) des enseignants comme transition entre école et collège et un meilleur suivi des élèves.

-Ne pas augmenter leur nombre mais mieux répartir les postes, voire les diminuer à terme, cf. plus loin.


3.3 Ouvrir l’enseignement sur le monde moderne

-Différencier les moyens en fonction des élèves (quartiers, zones franches, etc.). OK avec la proposition de En Marche ! sur classes de CP/CE1 de 12 élèves mais ne pas hésiter à remonter légèrement les effectifs ailleurs.

-Redéfinir les contenus – Articuler sur finalités – Reprendre totalement les contenus de certaines disciplines comme l’économie ou l’histoire mais aussi les anciennes « sciences expérimentales ». Revenir à de l’expérimentation, du concret, des travaux de groupe.

-Redéfinir les évaluations avec des indicateurs locaux et nationaux. Cf. plus loin.

-Renforcer résolument l’enseignement professionnel – L’articuler avec le général.

-Renforcer les stages en entreprise.

-Faire venir les élèves de l’enseignement général pour quelques périodes (à définir) dans les établissement professionnels pour découvrir la réalité – et la complexité – des métiers techniques ou assimilés. Ce serait aussi efficace que quelques jours de « découverte » dans des entreprises.

-Restaurer un équivalent moderne des ex CPPN et autres CPA pour les élèves en difficulté – avec le même raisonnement que pour les CP/CE1 et les moyens supplémentaires récupérés grâce à Education 21 (cf. plus loin).

-Simplifier le bac – ne garder dans l’exam que quelques matières, le reste en contrôle continu.


3.4. Conforter l’enseignement privé en conciliant exigence de qualité, obligation d’accueil des élèves et liberté de choix des parents