L’Atelier de Yves Apollinaire Pèdé

 
 

Nous voulions renconter un artiste béninois pour dialoguer avec lui de ses productions et peut-être lui acheter une œuvre.

Nos recherches préalables nous avaient orienté vers Yves Apollinaire Pèdé, célèbre peintre et plasticien sur tissus.

Ses œuvres sont exposées dans des musées béninois comme celui de Ouidah sur l’esclavage.

Il a fait des expositions dans le monde entier. Une de ses toiles se trouve à Londres.

Notre organisateur, Laurent Viart de Sadidi le connaissant bien depuis de longues années, il fut facile d’organiser une rencontre dans son atelier de Porto Novo.

C’est ainsi que nous passâmes de très intéressants moments avec lui.

Ce fut l’occasion de lui poser de nombreuses questions sur l’Art africain et Béninois et ses relations avec l’Art occidental contemporrain.

Nous eumes le plaisir d’échanger sur Picasso et Matisse dont il connait fort bien les œuvres.

Après avoir commencé par la peinture il s’orienta sur une forme typique et caractéristique  de son pays : le avo, c’est-à-dire le tissage sur toile.



 

Ses créations sont dessinées très précisément, un peu comme des cartons de tapissiers. Ensuite, il les réalise seul ou avec ses assistants.

Yves Apollinaire est un véritable humaniste épris de dialogue et de paix. Il a créé une œuvre pour tenter de ramener de la sérénité - et même de l’amour - à un moment où son pays se déchirait sur des débats politiques dangereux. Il craignait des violences et a voulu mettre son art au service du dialogue. Peut être a-t-il été entendu car les élections se sont déroulées sans heurts.


Dans nos échanges, nous avons abordé la quesion du figuratif dans l’art africain. Celui ci, surtout dans la sculpture, l’est le plus souvent. Dans ses œuvres à lui aussi, mais pas systématiquement.

Il pense que le sens d’une création n’a pas toujours besoin du figuratif pour atteindre son public. Dans un monde plus complexe, l’abstrait peut être une réponse plus adaptée. Pourvu que l'artiste y mette autant de recherche de perfection que dans le figuratif. C’est cette perfection que l’on ressent ou non qui confère à l’abstrait la même force de dépassement de soi que dans le figuratif.




Matériel : Nikon D4, Nikkor 105mm f:1,4, 14/24 mm f:2,8.

Les voies sont différentes mais le but est le même  : aider le regardeur à sortir de lui, à se dépasser.

Sans le dire nous avons retrouvé ce que montra Theodor Adorno. C’est aussi ce qu’il recherche dans ses créations, quelque soit leur âge ou leur taille.

Il nous a  ensuite donné quelques explications sur les œuvres présentées dans son atelier et a poursuivi avec celles qui sont exposées à l'extérieur.

Nous sommes sortis de chez lui séduits par sa hauteur de vue, sa profonde humanité, la paix intérieure qu’il exhale et qui se ressent sûrement dans les portraits qu’il nous a autorisé à faire de lui.

A la fin, nous lui avons commandé une œuvre - en fait la réplique d’iun format trop grand pour nous - qu’il nous a livrée quelques jours plus tard lors de notre retour du nord du Bénin.





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