Les villages de Glazoué et Sokponta

 
 

En marge des grandes villes, on ne peut vraiment connaître l’Afrique sans s’immerger dans ses villages de brousse ou de montagne.

Notre montée vers le nord nous fit passer par les collines de Dassa pour découvrir deux villages en présence d’un écoguide, Bachirou («Bach»), passionné par son sujet et connaissant tout le monde.

Une des grandes qualités de Sadidi consiste à trouver des guides locaux, généralement nés dans ces terroirs grâce auxquels nous pouvons avoir de beaux échanges avec les habitants. Notre accompagnateur - et chauffeur - Achille nous a mis en relation avec tous ces guides successifs, et ce fut un bonheur à chaque fois.

Bachirou intervient dans un projet d’écotourisme dans lequel on essaie d’expliquer la relative symbiose des habitants avec leur milieu et les multiples ressources que celui ci leur offre, y compris dans le domaine médical avec des remèdes phytosanitaires.

Ce fut l’occasion de multiples débats avec lui sur le risque de décalquer sur ces peuples nos préoccupations de pays riches (et repus de tout…).

Les habitants ont quand même besoin d’un peu de progrès pour vivre moins durement et limiter la pénibilité.





 

Une structure a été créée pour aider les villageois (le CPN Les Papillons) à monter des projets et obtenir des financements  internationaux.

Les tracteurs sont invisibles car beaucoup trop onéreux, même d’occasion. Au cours de notre voyage, nous n’en verrons qu’un seul…

Ce fut un passionnant débat : certes, les tracteurs amélioreraient les conditions de vie, mais en même temps ils supprimeraient de la main d’œuvre, très abondante vu le taux de  natalité. A chaque fois que nous avons évoqué la moindre mécanisation agricole, cette question est revenue dans la réflexion. Comment résoudre l’équation ?

A l’inverse, si l’on peut dire, la quasi totalité des familles possèdent une moto (généralement chinoise). On en trouve des neuves pour 500 € et 600 € si on paie les taxes. Soit pas loin d’une année de salaire, mais leur achat est néanmoins envisageable, éventuellement d’occasion bien sur.

Le débat fut identique sur l’amélioration des rendements agricoles ou sur l’innovation agronomique.

Un des gros problèmes de l’Afrique est le respect sacro saint de la parole des Anciens. On les consulte tout le temps et on suit leurs avis à la lettre. Ce qui limite évidemment les innovations.  C’est positif pour la question du respect, mais cela bloque les initiatives. C’est aussi pourquoi les plus entreprenants quittent les villages ou le pays lui même.

Gâce à Bachirou, j’ai pu faire toute une série de merveilleux portraits, entre autres des enfants.

En plus, comme il fait lui même des photos de mariage, nous nous sommes tout de suite compris. Et si nous avions pu l’aider en lui procurant un  reflex pas cher et de qualité, nous l’aurions fait bien volontiers.

Peut-être d’autres voyageurs lisant ces lignes y penseront-ils ?

Naturellement, toutes ces visites sont prévues et rémunérées pour que les villageois récupèrent quelque chose de notre passage, ce qui est absolument normal. Et Bechirou a insisté pour que leur nous envoyons des tirages des photos !





Matériel : Nikon D4, Nikkor 105mm f:1,4, 14/24 mm f:2,8.





ATTENTION

Sur iPad et iPhone : Ne pas pendre le mode Diaporama (images trop petites) :

Faire défiler les photos une à une en tapant dessus pour avancer.


Pour les voir en qualité maximale (haute définition), il faut les télécharger (en haut à droite de la fenêtre).


SITE PHOTO

BENIN